Toyota travaille sur un nouveau moteur électrique destiné à ses futurs modèles purement électriques ou hybrides. Objectif, utiliser moins de métaux appelés « terres rares ».
Dans la course à l’électrique, les regards se tournent généralement vers les batteries et non vers les moteurs. Les évolutions de performances de ces véhicules dépendront essentiellement des progrès réalisés sur ces accumulateurs de courant plutôt que des moteurs électrique qui offrent déjà d’excellents rendements. C'est-à-dire qu’ils restituent aux roues la majorité de l’énergie consommée.
Cependant, pour les constructeurs automobile, leur fabrication pose problème et notamment les matières premières nécessaires. Ces organes nécessitent des métaux précieux appelés terres rares, comme le néodyne et le dysprosium. Il faut par exemple 1kg de néodyne pour fabriquer les aimants (Ils sont dix fois plus puissants que ceux à la ferrite) d’un moteur électrique de Prius. Contrairement à ce que peu laisser penser leur noms, ces métaux, au nombre de 16, ne sont pas rares et des gisements ont été identifiés dans de nombreux pays. Mais la Chine est le principal producteur.
Dans ce contexte, même si un espoir se profil avec l’ouverture de futures mines hors de Chine, Toyota cherche à réduire sa dépendance à cette matière première. Il vient d’annoncer qu’il travaillait sur un nouveau moteur électrique où les aimants permanents, gros consommateurs de terres rares, seraient en partie remplacés par des électroaimants.
http://www.cartech.fr/news/nouveau-mote ... 757614.htm
Depuis le début des années 2000, ces mines indiennes et brésiliennes produisent toujours quelques concentrés de terres rares, mais sont surpassées par la production chinoise qui couvre en 2010 95 % de l'offre de terres rares[1]. Les États-Unis et l'Australie disposent de réserves importantes (15 et 5 % respectivement), mais ont cessé de les exploiter en raison des prix très concurrentiels de la Chine et des inquiétudes environnementales[2].
Cette prépondérance inquiète les pays occidentaux qui cherchent à diversifier leur approvisionnement, d'autant plus que la Chine a annoncé le 1er septembre 2009 vouloir réduire ses quotas d'exportation à 35 000 tonnes par an (sur une production de 110 000 tonnes) dès 2010. L'argumentation justifiant cette décision porte sur la volonté de préserver des ressources rares et l'environnement. En effet, le ministère chinois du Commerce a récemment affirmé que les réserves de terres rares du pays avaient chuté de 37% entre 1996 et 2003[3]. Mais ces mesures visent surtout à satisfaire sa demande interne immédiate, croissante. De 2006 à 2010, la Chine a réduit ses quotas d'exportation de 5 % à 10 % par an, et la production a été limitée de peur que ses réserves s'épuisent d'ici quinze ans[2].
La mine de terres rares de Mountain Pass en Californie devrait ainsi faire l'objet d'importants investissements afin de limiter cette sujétion ; la réouverture de la mine sud-africaine est à l'étude[4]. Certains gisements canadiens (Hoidas Lake), vietnamiens, australiens et russes sont aussi en cours d'évaluation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Terres_rares