Forum de L'Automobile Sportive

Je suis fier quelque part, de conserver le patrimoine national en entretenant son château.

tu vois il se donne du mal, et ça les gens ne s'en rendent pas compte, avec leur smic à la con.

Les pauvres sont des cons de toute façon.
Sinon ils seraient riches.

Eh oui.

Web a écrit :Ah si, tu vas me dire la voiture qui freine à ta place et là je pense qu'on va commencer à se marrer

Je ne prends pas ça en compte et je pense même que ça nuit à la sécurité puisque c'est l'un des gadgets qui font que les gens ne regardent plus autour d'eux, comme l'alerte d'angle mort, de franchissement de ligne etc...

L'ESP par contre peut te récupérer de situations où tu n'auras pas forcément les capacités à rattraper la voiture, et des fois c'est même physiquement impossible sans intervenir indépendamment sur chaque frein.

Sinon la voiture qui freine à ta place, ça existe déjà plus ou moins avec l'AFU, mais c'est toi qui le déclenche donc là je trouve ça encore intelligent.

nous sommes juste en train de vivre la transition vers le niveau 5 de la voiture autonome. Ca risque de pas être simple.

bien sûr que le déplaçoir a évolué dans le bon sens, bien qu'on commence sérieusement à se faire chier et que ça devient dangereux, mais c'est un autre débat.

Par contre du côté des sportives, même si ça foisonne peut-être plus qu'avant, il y a pas grand chose qui me fait rêver, ou alors les délires de chez RUF qui trafiquent des bases de 993, ça nous rajeunit pas.

Si tu cherches le compromis, la performance, le confort, la sieste à 250 régulé électroniquement, clair que tu vas trouver ton bonheur dans la production actuelle.

Mais si c'est pour faire hurler un atmo sur une spéciale nocturne dans les Cévennes, clair que tu trouveras rien de mieux que les anciennes sportives capricieuses.

En dehors de la spéculation, si tout était a oublier, si tout était tellement de mieux en mieux. Personne ne s'intéresserait à toutes ces vieilles voitures capricieuse, ce qui n'est absolument pas le cas.

Mat-f a écrit : Personne ne s'intéresserait à toutes ces vieilles voitures capricieuse, ce qui n'est absolument pas le cas.

ah mais c'est pas pareil, c'est justement parce qu'elles étaient très merdiques qu'il en reste peu , et que donc ça vaut cher

Je parle pas de valeur pécuniaire, mais de passionnés pour qui c'est pas seulement nostalgique.

je me rappelle l'essai d'un propriétaire de 550 spyder qui essayait le nouveau boxster spyder, il reconnaissait que la voiture était mieux en tout, mais que pour rien au monde il ne l'échangerait contre la sienne.

Ou encore Alois Ruf qui nous parle des premières 911, de l'ambiance des sensations.

Ce qu'on a gagné en homogénéité, en confort, performance, on l'a perdu au détriment de sensations qui pour certains sont l'essence même de l'automobile.

Donc sur pleins de points il y a du mieux, mais tout ça tend quand même vers une bagnole complètement autonome ou de se faire chier on fini par ne plus conduire du tout.

Ne nous méprenons pas. Je reste amoureux de mes vieilles, mais il faut qu'elle reste à leur place... qui n'est pas celle d'aujourd'hui.

Et personnellement, mes meilleurs souvenir auto, en terme de voyage, c'est maintenant que je me les fait, et à bord d'une moderne.

Maintenant tu parles de spéciales nocturne... C'est vrai qu'il n'y a plus tellement d'outil propice à cette pratique. C'est vrai. Mais le contexte fait qu'il n'y a plus vraiment de clients de toutes façons.

Les jeunes d'aujourd'hui, au lieu de faire le con autour du bled, s'orientent plus vite vers la pratique du circuit, où ils peuvent ouvrir en grand. C'est internet qui a fait ça et c'est sans doute pas plus mal, va savoir.

Quel bande de guignols.

pour vouer son amour à la RS et que finalement les mecs vénèrent les modèles non RS

mad max a écrit :

Ah oui, des champions !

Nelson, à tous les coups, c'est un Portugais...


Sinon pour revenir au sujet du topic, j'ai lu une phrase il y a peu de temps qui m'a bien plu et je vous la remets ici en espérant qu'elle vous fera réfléchir ou sourire, au choix : "L'avenir, c'était mieux avant !"

Cette phrase est pleine de sens.

Et le plus terrible, c'est qu'elle est vrai pour beaucoup trop de gens.

Emission sur le c'était mieux avant : La belle Époque

Pourtant c'est vrai. Que c'est agréable de ressentir le bitume, le son de pneus montés sur des jantes bien équilibrés, sans vibration, sans défaut ni claquement, de déguster une boite mécanique douce, bien guidée, avec des rapports qui verrouillent bien (les plus alertes d'entre vous auront déjà retiré pas mal de modèles à cette description. ).

Que c'est agréable de faire le cheminement d'un démarrage simple : neiman, contacteur, batterie, allumeur, bobine, delco, bougies, sans avoir l'impression à chaque fois de démarrer je ne sais quel navette spaciale.

Quel plaisir de constater, serein, que comme de coutume chaque témoins s'éteint, que tout fonctionne, que nous n'aurons pas de surprise à attendre.

Aussi le sentiment d'avoir quelque chose à notre taille, quelque chose avec lequel on fait corps, quelque chose qui ne nous désincarne pas de notre condition de décideur face à la machine.

Toutes ces sensations il est vrai disparaissent au gré des progrès de filtration réalisés par tous nos constructeurs.

Non c'était pas mieux avant. C'était surtout déjà vachement bien.

Dtcrt a écrit :Non c'était pas mieux avant. C'était surtout déjà vachement bien.

Exactement. Ce qui s'est fait après n'est pas nécessairement mieux que ce qui s'est fait avant. Donc...

Je reviens du trône où j'ai pris le temps de réfléchir à la question

En fait il y a deux façons de voir l'automobile.

La première, c'est de la considérer simplement comme une technologie, donc un objet. Et comme toutes les technologies, il est impossible de dire qu'elle ne s'améliore pas avec le temps.
Personne n'aurait envie de revenir au feu de cheminée et à la bougie, au lavoir dans la rivière en bas de la vallée ou à la charrette à boeuf.
C'est pareil pour les bagnoles.
Remontez dans une Fiat 124 et vous trouverez ça absolument épouvantable au-delà des 30 mn d'amusement que cela peut provoquer. A l'arrivée, vous aurez seulement envie de commander une Dacia neuve.

L'autre approche, c'est de considérer l'automobile (certaines en tout cas...) comme une oeuvre d'art.
Parce que comme elles, ce qui différencie une automobile d'un grille-pain ou d'un réfrigérateur, c'est qu'elles sont capables de procurer des émotions.
Et cela ne viendrait à l'idée de personne de comparer objectivement un tableau de Léonard de Vinci à un Monet ni même à un Warhol, sur le seul critère de la modernité, du mieux ou du moins bien.
C'est pour ça qu'on aime les automobiles, c'est cette capacité qu'elles ont à procurer des émotions uniques et incomparables.
Et ce qui rend une voiture unique la rend forcément humaine quelque part, ce qui empêche notre cerveau de vouloir s'en séparer ou même la comparer lorsqu'il a créé un lien d'amour avec elle.

Tu fais bien d'avoir été en salle de méditation car ce que tu en retire est vrai.

Tu parles de réfrigérateur ET de Monet. 2 notions furieusement antinomiques que personne n'oserait mettre sur un même plan émotif. L'un est purement utile, l'autre est purement émotionnel.

Pourtant, que préfère t-on avoir à la maison ? Un frigo ou un Monet ? C'est la magie de l'homme moderne, qui a su, en tous cas sous nos latitudes, s'affranchir ou s'infliger, selon les points de vue, de la nécessité du nécessaire.

Pourtant, comme le disait si justement Tĥatĥanka Iyotĥanka, célèbre chef Sioux plus connu sous le pseudonyme anglicisant "Sitting Bull" : "Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas."

Et l'homme inventa l'auto. Et l'auto relia ces deux mondes : l'émotionnel se disputait au nécessaire, et inversement.



Qu'en est-il aujourd'hui à l'heure où on remet en question les congés payés, à l'heure où ils ont réussi à faire croire au con de pauvre que le travail c'était bien, à l'heure où l'auto est coupable de mille maux, celle-là même qui emmenait la petite famille en Provence, venu l'été, celle là même qui libérait nos pauvres godasses des pédales du vélo est devenu un objet qui ne sert plus qu'à lui même. Combien sont-ils à se rendre au turbin en voiture afin de pouvoir financer... leur voiture.

C'est l'aberration sociologique de notre temps, le chemin de la liberté qui conduisait aux chaînes. Triste destination.



La voiture émancipatrice n'est plus. Là dessus on peut s'accorder sans difficultés.




La nature humaine est passé par là. L'humain, fourbe, fragile, méprisable, malsain de nature et corruptible à merci, a repris le dessus et s'est servi de la voiture comme du reste pour écraser et mépriser son voisin.



Et B.B. a fait place à beyoncé.



Signant la fin d'une époque qui proposait d'autres schéma possibles que celui de la médiocrité comme fer de lance d'une lutte des classes que nous avons perdu.

Tiens, vl'à un débat aussi usé que "Qu'est ce qu'une voiture de sport?"

C'est quoi avant?

J'ai un exemple vécu, car j'aime bien parler de concret et tenir mon rôle de vieux con.

Dans le cas des autos de sport, j'ai usé mes shorts sur les sièges recouverts d'un tissus façon chaussettes de contention, d'une 205 Rallye.

Quel "plaisir" de se griller les fesses dessus, "d'apprécier" sa clim' saisonnière, sa direction non assistée, de s’enivrer les sens des odeurs d'essence et les tympans des bourdonnements de son moteur hoquetant à chaque arret prolongé, couinant du silent bloc comme une vieille machine à laver, au fur et à mesure que les cylindres se noyaient .

Evidemment, espérer pouvoir saisir les subtilités du dernier Depeche Mode tenait du gag au dessus de 2100t/mn, de toute façon l'efficace conception du chauffage faisait surchauffer l'autoradio K7 , en hiver.
Et d'une manière plus large, les 2 buses d'aération de chaque coté du tableau de bord, avaient bien du mal à évacuer les vesses nauséabondes d'une digestion agitée.

Le plastique dur fait débat aujourd'hui, dans ce cas, il n'y avait QUE des plastiques durs, donc, pas de débat et puis, il aurait été dommage de se priver de leur chant si agréable qui jouaient une partition différente à froid ou à chaud.

La drague devenait facile avec cette voiture "d'avant" car il était impossible d'engager la conversation au dessus de 2100t/mn, ça évitait les "Comment tu t'appelles" ou "Tu fais quoi dans la vie" creux et plats, mais à 110 km/h, il fallait au moins un coffre à la Pavarotti pour brailler un "TU SUUUUCES?", le tout ponctués des coups de raquettes dans le séant au passage, de la moindre plaque d'égout.

Autre avantage, et ça rime, le freinage. Avec des roues de 13' et des pneus de 15cm de large, la négociation d'un ralentissement appuyé par une petite bruine pouvait se transformer en entrechats gymniques de Nadia Comaneci (Ah , Nadia!). Probablement agréable à regarder en tant que spectateur mais traumatisant à vivre comme conducteur. Dans le meilleur cas, on s'en tirait avec l'entreraie humide, dans le pire, le dépanneur local devenait votre pote.

La tenue de route très "racing" de la 205 Rallye fait encore rêver les puristes, qui bien souvent ne l'ont pas gouté. Perso, c'est à son volant que je me suis perfectionné en Lambada, surtout au niveau des mouvements de fesses, renvoyant Beyoncé au rang des aimables donzelles à tortillons. Le top restait le caractère si "radical" du châssis, d'aucun dirait imprévisible, hésitant entre le piqué de nez vautré tout droit à la valse viennoise du train arrière. Clair, que par rapport "à maintenant" on ne s'ennuyait pas "avant".

Après une journée passée sur un parking de bord de plage, un 8 Août, à la Grande Motte, les sièges devenaient donc des grilles pains qu'il s'avérait inutile de vouloir refroidir puisque la clim' appartenait encore à la science fiction. Et pour s'extraire d'une place en créneau, se rajoutait une suée coulante jusqu'au bide pour manoeuvrer l'engin étant donné que la direction assistée était, à l'époque, du mème monde que la clim.

Mais c'était vraiment une voiture de sport, la preuve? Les manivelles, oui oui, celles qui servaient à descendre les vitres. Il y avait toujours un point dur dans le mouvement, idéal pour faire travailler les avant bras quotidiennement.

Oui, tout bien réfléchi, c'était mieux avant. Qu'est ce qu'on s'emmerde aujourd'hui

merci pour ce moment (c)

n'empêche que c'est vrai, le confort et la facilité ça ne crée pas plus de plaisir, sinon le sport olypmique serait remplacé par le concours de bière en canapé

excellent Fred !

Un Fred en très grosse forme aujourd'hui.

C'est pas faute d'avoir titillé, j'ai cru que ça viendrait jamais.

Le tout est superbe et extrêmement vrai.

Et nous sommes donc bien d'accord, c'était mieux maintenant, sans aucun doute.

Tout vient à point...etc. Et puis, je vais pas intervenir sur le topic Alpine quand même

Le pire, c'est qu'il y a 3 ans, lorsque j'ai eu l'occasion de reprendre le volant d'une Rallye parfaitement restaurée, j'ai vraiment reçu un coup de vieux. Tout paraissait fragile et pouvoir se disloquer au moindre trou sur la route!

Bref, tout ça pour dire, que "le mieux avant" demande surtout à bien le connaitre et non le fantasmer