Dans le dernier numéro de Pour la Science, il y a un article très intéressant sur la voiture autonome. Selon certains sociologues, les problèmes de responsabilité en cas de crash, ou de prise de décision instinctive (je saute dans le ravin pour éviter le groupe de cyclotouristes arrêtés au milieu de la route, ou je fais un strike dans les cyclistes?) pourraient être un véritable frein au déploiement des voitures entièrement autonomes. Ils penchent plutôt pour des zones réservées à l'autonomie sur les grands axes (autoroutes équipées) plutôt que des véhicules conduisant tout seuls sur les petites routes de campagne.
autrement dit il faudrait mieux avoir confiance dans un conducteur bourré
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : lun. 28 mai 2018 18:52
par Raaur
Alors que l'arrivée des voitures autonomes sur les routes françaises pourrait intervenir dès 2020, les assureurs se montrent confiants sur un point. D’après eux, les textes régissant le fonctionnement de l'assurance automobile - une directive européenne et le Code des assurances - sont parfaitement adaptés à ce type de véhicules, ont-ils affirmé lors d'une conférence organisée le 24 mai par la Fédération française de l'assurance (FFA) et l'institut Vedecom.
« Nous les avons passés au peigne fin [...] Il n'y a pas une virgule à changer pour que l'objectif du législateur qu'il y ait toujours une assurance qui puisse indemniser lesvictimes soit respecté », a déclaré Stéphane Penet, directeur des assurancesdommages et de responsabilité à la FFA. Cela vaudrait aussi bien pour les véhicules
dotés de systèmes de délégation de conduite partielle ou totale que pour ceux 100 % automatisés et sans conducteur à bord.
Il en est en effet aujourd'hui stipulé que l'obligation d'assurance s'applique au conducteur, au propriétaire du véhicule ou à la personne en ayant la garde. Par
ailleurs, le régime actuel prévoit que c'est l'assureur « du véhicule impliqué » qui indemnise les victimes. Ce mécanisme permet de garantir une indemnisation - sachant
que l'assureur peut ensuite se retourner contre le responsable du sinistre. Mais un point préoccupe toutefois les assureurs. Avec les véhicules autonomes, les
recherches de responsabilité après une collision ou une sortie de route risquent d'être compliquées. Il s'agira notamment d'établir si le mode autonome était activé ou non aumoment de la collision ou de la sortie de route.
« Il nous semble que toute délégation de conduite doit impliquer la présence d'un Event Data Recorder [un enregistreur de données] standardisé », a fait valoir
Bernard Spitz, le président de la FFA. En cas d'accident, les assureurs veulent avoir « un accès gratuit, fluide et sans le consentement du conducteur » aux données
de ces boîtes noires « pour permettre au système d'assurance de jouer rapidement ». Le sujet fait l'objet de discussions dans le cadre de la future loi d'orientation sur les mobilités. (ECHOS 28/5/18)
C'est rassurant de voir que tout fonctionne parfaitement ou presque
Selon les données extraites du système d'Uber, le piéton a été détecté pour la première fois environ 6 secondes avant l'accident. Le logiciel du système a d'abord identifié le piéton comme un objet inconnu, puis comme un véhicule, puis finalement comme un vélo.
Enfin, 1,3 seconde avant la collision, le système a déterminé que le freinage était nécessaire pour éviter un accident. Or le freinage automatique d'Uber était désactivé. Il revenait donc à l'opérateur humain d’exécuter la manoeuvre.
Bien que la responsabilité incombe à l'opérateur, le rapport souligne que le système « n'est pas conçu pour alerter l'opérateur. » Le conducteur a saisi le volant et tenté de freiner moins d'une seconde avant l'impact.
L’opérateur a expliqué au NTSB surveiller « l'interface de conduite autonome » avant l'accident. Celle-ci n’ayant affiché aucune alerte l’appelant à freiner, il n’a donc logiquement exécuté cette manœuvre qu’une fois le piéton sur la route remarqué.
1"3 c'est pas un peu court comme délai pour réclamer une intervention humaine ?
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 29 mai 2018 09:39
par L'intrépide
Oui, surtout si aucune alerte sonore et/ou visuelle n'est prévue
A noter que 1"3 avant l'impact, c'est le moment où les freins auraient dû être actionnés automatiquement et non par l'opérateur (d'ailleurs c'est probablement ce qui se serait passé si le système de freinage automatique d'origine n'avait pas été désactivé ).
Les alertes, si elles étaient prévues, auraient pu être déclenchées 6 secondes avant l'impact pour permettre à l'opérateur de juger de la situation et éventuellement réagir en conséquence.
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 29 mai 2018 09:54
par Web
Je ne sais pas comment les constructeurs vont faire pour se couvrir avec les risques potentiels que suppose l'autonomie, mais si c'est comme les régulateurs fous de chez Renault j'ai ma petite idée..
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 29 mai 2018 12:20
par Sylkill
Pour un peu qu'on y ajoute un module de reconnaissance faciale, qui permette d'identifier un salarié de l'entreprise qui a fabriqué la voiture sus-mentionnée et de l'éviter lui plutôt qu'un autre en cas de collisions multiples, ça va donner.
Sans parler des personnes mal-intentionnée qui vont hacker le système pour ne pas freiner si c'est une personne de couleur par exemple (je dis ça complètement au hasard )
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 29 mai 2018 14:33
par Serge87
Les tueurs a gage vont pouvoir sous-traiter aux hackers leurs contrats
mais si c'est comme les régulateurs fous de chez Renault j'ai ma petite idée..
Mais ça n'a aucun rapport et bizarrement dès qu'il y a eu un cas, ça s'est même étendu à d'autres marques
C'est juste que les conducteurs étaient pas doués, voilà la vraie raison. Quand tu vois la réaction de l'accident filmé par L'intrépide, tu comprends qu'il faut pas confier un volant à n'importe qui et encore moins un régulateur !
mais si c'est comme les régulateurs fous de chez Renault j'ai ma petite idée..
Mais ça n'a aucun rapport
Le rapport c'est que ce genre de "problème de responsabilité" se règle après une procédure interminable et/ou ruineuse, des dossiers d'expertise à n'en plus finir et dans laquelle un simple particulier n'a quasiment aucune chance de sortir vainqueur en voulant lutter contre un groupe multinational...
Et si aucune loi claire n'est mise en place, ça sera pareil pour les voitures autonomes. On a déjà des exemples très précis avec Tesla d'ailleurs, même si leur système semble un peu moins pourri que celui d'Uber.
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 19 juin 2018 07:54
par Web
vivement demain
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : mar. 19 juin 2018 08:26
par kermit_11
C’est pas du tout au point leur système
Re: Voiture autonome : c'est déjà demain
Posté : lun. 6 août 2018 20:30
par kermit_11
Finalement on ne fait que réinventer l’histoire
L'entreprise allemande Bosch remonte dans son histoire et a publié une vidéo sur un projet de véhicule autonome datant des années 1990... bien avant que ne naissent les Google et autres Uber.
La multinationale allemande Bosch travaille depuis les années 1990 sur des systèmes de véhicules autonomes. Une vidéo sur Youtube a été publiée par leur chaîne officielle présente les essais réalisés en 1993 sur des routes fermées autour de la ville de Hildesheim en Allemagne. "L'objectif du projet était la conception d'une technologie de conduite automatisée pour un véhicule motorisé non seulement axé sur la détection routière pour garder la voiture sur la route et éviter des accidents [...] mais aussi une technologie de navigation avec guidage routier", indique Bosch. L’entreprise précise que la conduite autonome permettait aussi de trouver le meilleur chemin au sein des axes interurbains notamment.
Sur la vidéo, les tests sont réalisés sur un van Mercedes-Benz 410. Le véhicule est équipé d'un contrôle électronique de la direction, des gaz, des freins et de la transmission. Des capteurs situés sur la voiture permettent d’informer un ordinateur interne à l’appareil pour le contrôler. Il atteint ainsi une vitesse de 90 km/h.
Depuis, Bosch travaille toujours sur ces systèmes, notamment sur le frein et l’accélération automatique des véhicules en ville. Pour l’entreprise, les technologies permettront l’autonomie des voitures sur les autoroutes vers 2020, sur les routes de campagne d'ici 2025 et dans le trafic urbain d'ici 2030.
Apple a informé le Département des véhicules à moteur de Californie qu’une voiture autonome qu’il testait dans la Silicon Valley (un Lexus RX 450h) a été percutée par une Nissan Leaf le 24 août, confirmant ainsi les rumeurs selon lesquelles il a commencé à tester des véhicules autonomes sur route.
Un porte-parole d’Apple a indiqué que l’entreprise avait bien signalé cette collision, mais il n’a pas fait d’autres commentaires. Les dirigeants d’Apple ne se sont jamais exprimés publiquement sur le programme de conduite autonome de l’entreprise. Des documents fournis dans le cadre d’un procès en juillet dernier ont toutefois confirmé qu’au moins 5 000 employés de la société à la pomme travaillaient sur ce projet et qu’Apple développait des composants pour les voitures autonomes.
Apple a été autorisé à tester des véhicules autonomes en Californie en 2017. Cette autorisation couvre actuellement plus d’une soixantaine de véhicules.
le katkat j'y avais pas pensé tiens
)
