C’est maintenant au tour du constructeur japonais Mitsubishi de pécher dans ce domaine, puisque ses dirigeants ont confirmé avoir manipulé les résultats des tests de consommation de quatre voitures qui, il faut le noter, ne sont pas vendues en Amérique du Nord.
C’est Nissan qui a constaté les écarts entre la réalité et les données fournies par Mitsubishi. Pourquoi Nissan? Parce que c’est sous cette bannière que la plupart des voitures affectées étaient commercialisées, sous le nom de Dayz et Dayz Roox. Au total, 468 000 des 625 000 véhicules affectés portaient le logo Nissan.
« Nous avons aussitôt porté ces divergences à l’attention de Mitsubishi, qui est responsable du développement et de l’homologation des véhicules », a souligné Nissan dans un communiqué. « En réponse à notre requête, il a admis avoir manipulé intentionnellement les données. »
Mitsubishi, en modifiant les données relatives aux pneus des véhicules d’essai, a permis d’enregistrer des cotes de consommation meilleure de 5 à 10 % que la réalité. Une situation que les dirigeants de Mitsubishi Motors ont confirmée en conférence de presse.
« Nous exprimons nos excuses les plus profondes à tous nos clients et autres parties affectées », a expliqué le grand patron de Mitsubishi, Osamu Masuko, lors d’une rencontre avec les journalistes.
Pour le moment, les ventes des véhicules touchés ont été stoppées tant chez Mitsubishi que chez Nissan. Des discussions sont en cours pour trouver une stratégie de compensation.
Même si les voitures touchées par les manipulations de Mitsubishi sont vendues uniquement au Japon, une enquête approfondie sera menée dans les autres pays pour s’assurer que toutes les normes ont été respectées.
Ce n’est pas la première fois que Mitsubishi est aux prises avec un scandale du genre. Le constructeur avait, il y a quelques années, dissimulé des problèmes d’essieux qui auraient pu engendrer la perte d’une roue.
Cette nouvelle opération frauduleuse de Mitsubishi a cependant des retombées plus importantes que prévues, non seulement pour le manufacturier lui-même, mais aussi pour l’ensemble de l’industrie. Le gouvernement américain a, en effet, manifesté de nouveau son intention de resserrer davantage les méthodes de contrôles des résultats fournis par les manufacturiers. On ignore cependant quelle forme prendront ces nouveaux contrôles.
http://quebec.huffingtonpost.ca/2016/04 ... 44318.html