2 EUROS LE LITRE
Depuis le 10 juillet, les prix de l’essence sont repartis à la hausse en France.
Le sans-plomb 95-E10, le carburant le plus consommé dans l'Hexagone, est à 1,9 € le litre en moyenne, et il n’est pas rare de le voir à nouveau au-dessus des 2 € dans certaines stations.
Alors qu’il était sous les 1,8 € en juillet, le prix est aujourd’hui au plus haut depuis avril.
Et en hausse de près de 30 centimes depuis le début de l’année.
HAUSSE DU PÉTROLE
C’est bien sûr le prix du baril qui est à l’origine de cette hausse.
Le baril de brent est à 87,5 $, au plus haut depuis six mois, et en hausse de 15 $ (+20%) depuis fin juin.
Rappelons que début juin, les pays de l’OPEP avaient décidé de réduire leur production pour faire remonter le prix du baril.
L’Arabie saoudite avait notamment décidé de réduire sa production d’1 million de barils.
L’OPEP avait également annoncé que, d’après ses prévisions, la demande de pétrole en 2045 serait 10% plus élevée qu’aujourd’hui.
D’AUTRES CAUSES
La hausse des prix du baril n'est pas la seule cause de la hausse du prix de l'essence :
- La « driving season » : les prix du pétrole et de l’essence sont généralement plus élevés l’été, avec les chassés-croisés des vacanciers pendant lesquels les stations essence tournent à plein régime.
- La parité eurodollar : l’euro est passé de 1,12 $ début juillet à 1,095 $ aujourd’hui. Cette baisse a provoqué une hausse du prix du pétrole en euros de l’ordre de 3%.
- La hausse des coûts d’extraction, de transport et de raffinage, due notamment à la hausse des salaires. Le blocage des raffineries lors des manifestations n’a pas non plus aidé.
- La fin de la ristourne gouvernementale : rappelons que l’État appliquait depuis le 1er septembre 2022, directement sur les prix à la pompe, une ristourne de 10 centimes jusqu’en janvier 2023 (30 centimes jusqu’en novembre 2022).
- Les interdictions d’investissement des gouvernements pour des raisons écologiques : sans investissement nouveau, l’extraction du pétrole sera de plus en plus onéreuse et le prix du baril flambera.
ET MAINTENANT ?
L’Arabie saoudite a déjà annoncé qu’elle réduirait encore sa production en septembre, la Russie aussi (même si en fait elle ne respecterait pas vraiment l’accord…).
Les analystes voient donc le pétrole aller au-delà des 90 $, peut être même 100 $, d’ici la fin de l’année.
C’est peut-être là l’espoir des automobilistes : le consensus a toujours tort.
La majorité des analystes voyaient le pétrole continuer à grimper en juin, il a pourtant baissé, suite au ralentissement économique.
Un ralentissement économique, notamment en Chine, qui devrait être encore plus marqué au second semestre 2023…
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